TURQUIE | 3 | 0 | FRANCE |
EuroVolley : Les Bleues battues et sixièmes
Credit texte : actu site web FFVolley, Auteur A.C., à Ankara
Ecartée depuis la veille de la course à la qualification pour les huitièmes de finale de l'EuroVolley, l'équipe de France s'est logiquement inclinée mercredi soir à Ankara face à la Turquie devant son public (25-19, 25-19, 25-15). Les Bleues terminent sixièmes de leur poule.
Pour sa dernière sortie à Ankara, l’équipe de France a eu le droit mercredi soir à une salle pleine, un public bouillant et une opposition de haut niveau, la Turquie, trois fois sur le podium européen (2e en 2003, 3e en 2011 et 2017), classée au 5e rang continental (12e mondial) et 4e cette saison de la Volleyball Nations League. Bref, exactement le contexte et le type d’adversaire que les filles d’Emile Rousseaux étaient venues chercher sur cet EuroVolley 2019, histoire de se jauger à ce niveau. A l’arrivée, les Bleues, en blanc pour l’occasion, écartées de la course aux huitièmes de finale depuis leur défaite la veille face à la Finlande (3-1) et la victoire bulgare sur la Grèce (3-0), ont livré un ultime match à leur image : à savoir avec de bonnes périodes de jeu lorsque la réception répondait présent et quelques trous d’air comme ce 0-9 encaissé au premier set sur le service de Zehra Günes (de 7-5 à 7-14).
Emile Rousseaux, qui avait composé un sept de départ inédit (Lucille Gicquel à la pointe, Héléna Cazaute et Odette Ndoye aux ailes, Nina Stojiljkovic à la passe, Christina Bauer et Amandha Sylves au centre, Amandine Giardino libéro), a alors procédé à son premier changement (entrée de Juliette Fidon), il a poursuivi ce turn-over après la perte du premier set (19-25), lançant tour à tour Léandra Olinga et Juliette Gelin. Emmenée par sa jeune et énergique star Ebrar Karaburt (19 ans) et sa solide centrale Eda Erdem Dündar (15 points, meilleure marqueuse du match), la Turquie a continué à faire parler sa puissance physique pour se détacher dans cette seconde manche 11-17, 15-24). Les Françaises ont alors eu un sursaut d’orgueil pour sauver quatre balles de set, avant de céder sur un missile de Gözde Yilmaz (19-25).
Mallory Caleyron a alors fait à son tour son entrée sur le terrain, les Bleues ont bien débuté ce set grâce à leur bloc (4-0), mais comme au premier set, sur une rotation adverse (Karaburt au service), elles ont subi une seconde série négative (0-8 de 7-5 à 7-13) qui a enflammé le Ankara Sport Hall et n'a plus laissé d’espoir aux joueuses d’Emile Rousseaux de revenir dans la partie, conclue en force par Eda Erdem Dündar (15-25). Avec cette quatrième défaite en cinq matchs, les Françaises terminent sixièmes et dernières de la poule A, mais nul doute qu’elles auront appris beaucoup de choses lors de cet EuroVolley 2019 qui, pour la grande majorité, était leur premier et leur aura montré que pour un jour tutoyer des équipes comme la Turquie ou la Serbie, il leur faudra redoubler d’efforts.
Les réactions :
Odette Ndoye, réceptionneuse-attaquante de l’équipe de France : « Les Turques étaient très fortes, mais elles ne nous ont pas dominées tout le long, c’est ça qui est un peu énervant. Sur deux sets, ça se joue sur la fin, parce qu’elles ont une équipe de très haut niveau, mais on a été au coude-à-coude, c’est dommage de ne pas avoir tenu plus longtemps. L’ambiance ? C’était génial, c’est vraiment beau. Ce premier Championnat d’Europe nous montre qu’il faut travailler, certaines nations sont à des années-lumière de notre niveau, de notre exigence, ça donne envie d’atteindre ce niveau. Ce serait cool d’atteindre un jour celui des Turques, parce que c’est vraiment beau, c’est un honneur de jouer contre une équipe comme ça, on a beaucoup appris. »
Lucille Gicquel, pointue de l’équipe de France : « Ce soir, l’ambiance était géniale, je ne pense pas avoir déjà joué dans une salle aussi pleine. Cet Euro nous aura montré qu’on était loin du haut niveau, mais on s’en doutait, on sait qu’on a encore beaucoup de choses à apprendre pour arriver à ce niveau, il faut bosser, quoi ! Le coup est un peu dur, parce qu’on pensait faire mieux, mais il faut savoir rebondir et je pense que nous avons toutes envie de revenir sur un Championnat d’Europe pour faire mieux. Je pense notamment que sur une compétition comme ça, il faut travailler le mental, on voit que les équipes en face de nous ont la rage de vaincre, c’est un truc de fou, c’est aussi cette petite mentalité qu’il nous manque. »